Kûzan Takahashi

Takahashi Kûzan, figure emblématique et véritable légende qu’on appellait de son vivant le “dieu du Shakuhachi” a marqué de son empreinte l’histoire de la musique japonaise.

Né à Hokkaidô en 1900, il fut initié dés son plus jeune âge au Jû-jutsu (combat à mains nues), Ken (escrime), Naginata et Yari (lances), Shuriken (projectiles), Yumi (archerie), pour devenir entre autre grand maître de Budô de la prestigieuse école Yagyû Shin-kage-ryû (柳生新陰流).

Il parcoura le Japon (武者修行 quète spirituelle des moines-guerriers) afin de rencontrer les derniers grands maîtres de l’école Fuke-shû. C’est pendant cette quète spirituelle qu’il rencontra Miyakawa Nyozan, Okazaki Meidô, Katsuura Shôzan, Kobayashi Shizan et bien d’autres qui lui transmirent les arcanes du Shakuahchi Fuke. 

Grand maître de Shakuhachi, Budô, Zen, et calligraphie, il symbolise par excellence l’essence et l’esprit des arts japonais.

Il est mantionné dans le document “Le temple Myoan de la montagne Kyorei” écrit par Tsukamoto Kido que “Kûzan s’est vu transmettre l’essence du Shakuhachi de maîtres comme Kobayashi Shizan, Okazaki Meidô, Katsuura Shôzan, et maîtrise de plus l’enseignement des écoles Kinpû-ryû, Kaidô-ryû, et Shinobi-ryû. Il est dit qu’il a reçu l’enseignement de plus de 150 pièces du répertoire traditionel. Son interprétation était différente de Nyozan, et il est le plus grand et le plus éminent joueur des temps modernes.”

Personnage célèbre et unique, son nom est mentionné dans le roman de Nakasato Kaizan “Daibosatu-tôge” dont un tome sera adapté par la suite au cinéma. C’est dans ce film qu’on peut apprécier la pièce Kokû, oeuvre interprétée magistralement par le maestro.

C’est lui qui introduisit en Europe en 1961 (il parlait 6 langues différentes) le Shakuhachi, lors d’un voyage en tant que représentant de l’ascadémie de musique du Japon. On se souvient notament de certains spectateurs pleurant d’émotion en écoutant ces récitals. C’est aussi à travers ces différentes apparitions que de nombreux amateurs de musique, ainsi que des musicologues de renom furent séduits et profondément marqués par cette musique contemplative venue d’extrême-orient.

En 1972, il fut invité pour représenter la musique orientale lors du festival de la culture et des arts organisé pendant les jeux olympiques de Munich. Il interprèta notament à la télévision les deux pièces classiques Kokû et Kyorei ainsi qu’une de ses compositions Yazagin.

Outre ses activités en tant qu’héritier de la grande école Fuke, il était reconnu pour sa science de la musique et sa maîtrise des différents intruments de musique tels le Hitoyogiri, le Satsuma Biwa, et le Hichiriki.

On lui doit l’arrangement de la pièce Kokû (虚空) et 11 autres pièces, qui donna lieu à une représentation orchestrale grandiose. 

Tout en continuant de transmettre les arcanes de l’enseignement orhtodoxe, il permit au Shakuhachi d’évoluer vers de nouveaux horizons.

Son livre “Histoire du Shakuhachi Fuke-shû”, fruit de ses recherches et expériences est un des rares essais traitant de l’histoire, des principes de pensée et de musique de la grande école orthodoxe.

竹の響き TAKE NO HIBIKI

L’écho du bambou

  1. Kyorei (Shoganji Temple)  
  2. Shinseki
  3. Tsuru-no-Sugomori
  4. Sagari-Ha
  5. Mushi-no-Ne (flûte Hitoyogiri)
  6. Shirabe  (avec le concours de M. Fujiyoshi Etsuzan, and M.Edward A. Schwarz)  
  7. Sanya (avec le concours de M. Fujiyoshi Etsuzan, and M.Edward A. Schwarz)
  8. Gematsu (avec le concours de M. Fujiyoshi Etsuzan, and M.Edward A. Schwarz)

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